Prof de français

A propos de cette entrevue

Pour Inspiration, il m’était impossible de ne pas vous présenter l’une des femmes de ma vie, ma marraine. Il y a bien une fée qui s’est penchée sur mon berceau pour passer la vie avec elle à mes côtés.

Nathalie vit l’enseignement différemment et si seulement tous les profs étaient comme ça ! Le besoin de partager sa vision de l’enseignement était pour moi important pour pouvoir ouvrir les esprits.

Avec ma meilleure amie, nous avions révisé notre bac de français à l’aide de ses conseils. Elle m’a éveillée à la littérature dès mon plus jeune âge. En novembre 2020, Nathalie m’a envoyé ce mot :

Coucou Didine,

En ce jour particulier, je tenais à souhaiter un joyeux anniversaire à la petite fille, la jeune fille et à la belle jeune femme (dedans et dehors) qui toutes unies font de toi qui tu es.

En attendant le colis cadeau livres et gourmandises, aujourd’hui ce sont des mots que je t’offre… car je suis persuadée que les mots soignent les maux – c’est pour cela qu’ils voyagent et que je les partage.

Ceux de Colette pour une citation extraite de La Vagabonde

« Soyez sûrs qu’une longue patience, que des chagrins jalousement cachés ont formé, affiné, durci cette femme dont on s’écrie : Elle est en acier ! Elle est « en femme », simplement, et cela suffit. »

Tes portraits de femme saisissent cette matière brute pour la transcender en pleine lumière !

C’est près de Strasbourg, chez elle, que j’ai capturé ses moments de vie au milieu de sa tribu et de sa passion pour la cuisine. Nous sommes toujours bichonnés lors de nos séjours et ce dernier au mois d’août n’aura pas manqué de cette dose énorme d’affection et de douceurs (les fournées de macarons 😊) et la brioche maison pour un réveil chaleureux !

Portraits réalisés le 03 août 2021.

Pourrais-tu te présenter ? Quel métier exerces-tu ?

Bonjour, je m’appelle Nathalie Masson, je suis mariée et l’heureuse maman de 3 filles à plein temps. J’ai 48 ans et demi, c’est important le demi comme pour ma « petite » taille de 1, 58m et demi ! J’ai aussi un chien, Pako et un chat, Gaia.

Je suis professeur certifiée de lettres modernes, en clair prof de français dans un collège.

Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?

Un parcours plutôt classique… Après une 1ère S avec une super note au bac de français (15 à l’oral et 18 à l’écrit … un signe ?) et un bac A1 (lettres – maths), j’ai intégré une hypokhâgne (1ère année de prépa en lettres) au prestigieux lycée du Parc de Lyon. J’ai continué avec une année de khâgne au lycée Pasteur de Besançon puis j’ai cubé (fait une 2ème année de khâgne) au lycée Fauriel de St Etienne où je me suis retrouvée à 2 points de l’admissibilité à l’ENS Fontenay St Cloud. Retour à Besançon pour une année de maitrise en littérature comparée puis une année sabbatique où j’ai tout de même présenté l’agreg et le capes de lettres modernes en candidate libre, ce qui m’a valu d’échouer à un point de l’admission ! Du coup inscription à l’IUFM et j’ai décroché mon CAPES en 1996 pendant les JO d’Atlanta.

J’ai effectué mon année de stage au lycée Viette de Montbéliard avec une classe de 2nde techno de 33 gaillards, puis 2 années de remplacement en collège à Voujeaucourt et à Etupes, avant de migrer en Alsace pour rejoindre mon chéri. Quatre années dans la vallée de la Bruche au collège de Schirmeck puis un poste fixe depuis 2003 au collège Jean de la Fontaine à Geispolsheim.

Un gamin impliqué c’est un gamin qui progresse, et j’aime me décarcasser pour trouver ce qui va l’aider à avancer !

Que préfères-tu le plus dans ton métier ?

Accompagner les élèves, voir leurs yeux briller au fil des mots.

En collège, les élèves arrivent encore enfant en 6ème, ils m’appellent « maitresse », parfois « maman », j’ai aussi eu droit à un « mamie » !, on les materne un peu … et en 3ème, ils sont devenus des ados qui prennent leur envol vers le lycée et une forme de liberté.

Leurs mots, leurs regards, leurs réflexions, leurs silences, leurs univers, leurs sourires, leurs yeux brillants … Voilà mes meilleurs souvenirs, voilà mes temps forts en humanité et mon job c’est de continuer à faire fleurir ces sourires, c’est leur apporter de quoi se débrouiller dans la vie, via la lecture. Parce que LIRE est un acte magique et que le vent de la lecture ouvre les yeux pour agrandir l’imagination, en soufflant doucement le doux parfum des rêves et de la réussite …

J’adore aussi préparer mes cours, monter une séquence en piochant de ci de là des éléments qui me plaisent, me parlent et me les approprier ! Le partage est une valeur importante à mes yeux.

A l’opposé, s’il y a bien un truc qui me pèse de plus en plus c’est corriger les copies ! L’évaluation est un vaste sujet qui alimente les polémiques en salle des profs et au-delà !

Quels sont tes projets en cours ?

Côté boulot, même si je suis en vacances, je prépare ma rentrée, l’accueil d’un(e) stagiaire, j’esquisse et retouche des progressions, des séquences. Le projet du moment touche à sa fin : il s’agit de mener à bien un gros travail de groupe autour de l’évaluation au service des apprentissages. J’ai intégré ce groupe il y a 3 ans dans le cadre d’un projet innovant initié sur l’évaluation par compétences. Comme dit c’est un sujet très polémique mais en parler, y réfléchir, échanger permet de faire évoluer nos pratiques au bénéfice des élèves.

J’ai aussi plein de projets brico qui fourmillent dans ma tête, pour décorer utilement ma salle de classe ou juste faire plaisir aux autres !

As-tu toujours voulu faire ce métier ?

Franchement, oui … même si mon instit de maman nous a souvent répété à mon frère et moi que l’enseignement n’est pas une voie facile … j’ai suivi ses pas et mon frangin aussi, il est prof de maths ! J’ai hésité entre plusieurs matières : la musique, mais je suis restée à une pratique plaisir, l’anglais mais vu mon accent … et donc j’ai choisi les lettres, emportée par le flot des mots –il paraît que je suis une grande bavarde !!!! Au final, enseigner est un beau métier qui me permet de concilier travail et vie de famille. C’est un métier prenant, une vocation … le cerveau de la prof est toujours à l’affût ! tu te promènes, tu vois un truc et hop tu montes une séquence pour les 3ème avec un caillou ! Le temps et les vacances sont de vrais avantages, il y a des tire-au-flanc comme partout mais si tu t’investis et que ton objectif c’est faire progresser les gamins, ils te suivent et ça c’est magique !

Quelles sont tes passions ?

Ma tribu m’est essentielle et en bonus … Lire, scrapper et pâtisser !

La lecture est un plaisir que je savoure au calme, en sirotant un thé, allongée sur mon lit ou le canap, en mode solo ou partagée avec ma petite dernière qui dévore bouquin sur bouquin à côté de moi.

Le scrap me permet de retrouver les copines, les séances bricopapotages s’espacent un peu mais les retrouvailles sont toujours de chouettes moments créatifs de pure amitié ! Je ne pourrais pas m’en passer !

Et comme il n’y a pas de retrouvailles sans goûter, j’adore confectionner des gâteaux. Le bec sucré que je suis a un faible pour les macarons (faits maison grâce à la super recette de ma copine Estelle), les brioches, les cookies … Je suis gourmande de chocolat … j’en ai toujours sous la main même en classe. “Ma” dictée-chocolat est quasi-légendaire et créée il y a une vingtaine d’années, C’est un texte que j’écris au tableau au fur et à mesure que je le dicte. Les élèves n’ont qu’à lever le nez de leur feuille pour vérifier l’orthographe des mots dont ils ne sont pas sûrs ; du coup, les premiers qui ont participé avaient joué les gros bras et j’avais dit « chiche : ceux qui ont 20 je leur offre une tablette de chocolat et ceux qui n’ont pas la note maximale m’apporte une tablette !». Record en cours 3kg de chocolat dans l’armoire de la salle … que je distribue au fil des gros contrôles pour recharger les batteries.

Quels sont les livres qui t’ont le plus marquée ?

Ca va être dur de n’en dégager que quelques-uns. Ma PAL (pile à lire) est en équilibre instable permanent, je suis boulimique de bouquins !

Disons que si je ne devais emporter qu’un livre sur une île déserte, ce serait Comme un roman de Daniel Pennac parce que c’est là que j’ai compris tout le sens de la lecture offerte, ce cadeau de mots qu’on peut faire à tout âge. J’aime beaucoup Pennac, sa saga des Malaussène.

Je suis une fan d’Harry Potter, que j’ai lu en anglais dès le 4ème tome pour gagner une année sur les parutions françaises.

Côté classiques, j’ai avalé les Rougon-Macquart de Zola. J’aime la folie de Maupassant, la poésie de Prévert, le théâtre de Molière et celui de Musset, l’Antigone d’Anouilh…

J’aime lire en série des romans plus «légers » et contemporains … Mary Higgins Clark, Robin Cook, La petite maison dans la prairie et plus récemment, j’aime beaucoup la plume d’Aurélie Valognes, Agnès Ledig, Laure Manel, Carène Ponte, Agnès Martin-Lugand, Virginie Grimaldi et Gilles Legardiner.

J’ai vraiment du mal à choisir, je lis par période … il y a aussi des auteurs jeunesse, Mourlevat, Fargetton …

Peux-tu me donner des noms de personnes qui t’inspirent ? Et pourquoi ?

Mes parents pour la façon dont ils m’ont élevée et les valeurs qu’ils m’ont transmises. Le jour où ma fille ainée est née je leur ai dit que j’espérais juste faire aussi bien qu’eux ! Voir ses enfants heureux est un bonheur sans nom qui me donne des ailes !

Et si on va vers le côté créatif, au sens premier du terme, je suis quelques blogs et comptes insta comme celui de Céline La Bande à Baudelaire ou Amandine La légèreté des lettres qui sont de superbes sources d’inspiration pour le boulot, ce sont des profs qui osent, tout court et qui osent partager ! Pas si simple dans un monde enseignant où beaucoup font cours la porte fermée ! Pour moi travailler en équipe est fondamental et au collège, Sabine est mon binôme papillon : quand l’une commence une phrase, l’autre la termine et on sort ainsi plein d’idées de nos cocons !

Je suis aussi fan de Ciloubidouille et de Manou scrap pour le brico ! Et j’ajouterai ma copine Stef dont on essaie de copier les créations fines et délicates en cuisine comme en scrap.

Dans quel lieu aimes-tu travailler (bureau, café, etc.) ? Et quel type d’organisation adoptes-tu ?

La salle à manger est mon antre ! Je peux m’étaler sur la grande table – en dehors des heures de repas – ! J’ai besoin de griffonner, d’utiliser des couleurs avant de passer sur l’ordi ! Tout passe d’abord par le papier, j’ai toujours une (des !) to do list, des blocs, des post-it, des carnets pour écrire ce qui me passe par la tête …

Je suis plutôt du matin, je planifie ma journée, ma semaine et je me lance… Je déteste ne rien faire ! En période scolaire, je bosse le soir, une fois que la petite dernière est couchée et je procrastine de plus en plus la correction des paquets de copies …

Quel regard portes-tu sur ton parcours ?

Contrairement à ce que certains pensent, je n’ai guère confiance en moi. Je me remets continuellement en question, je doute, je me plante, je pleure comme une madeleine en me traitant de nulle. Puis je me botte les fesses, je me relève et j’essaie d’avancer ! Je suis plutôt entière et je ne sais pas trop faire les choses à moitié au risque de verser dans le trop ! Avec l’âge, j’apprends à me blinder face aux piques et autres remarques blessantes. Je suis d’un naturel plutôt optimiste et fataliste dans le bon sens du terme.

Alors « peut mieux faire » ! en sachant que le mieux est l’ennemi du bien… n’est-ce pas Papa ?

Quel est ton rapport avec les réseaux sociaux ?

Utilitaire ? Les réseaux sociaux ne sont pas intégrés dans mon adn – c’est trop virtuel pour une terre à terre comme moi ! Et j’ai même du mal à les connaitre tous voire à les distinguer. J’apprécie de pouvoir échanger sur messenger avec mes parents et ma famille pour réduire la distance. J’ai une page facebook car je voulais savoir à quoi ressemble un mur FB et c’est pratique pour les anniversaires !, un compte insta pour suivre quelques comptes que j’apprécie (le tien est dans mes favoris !) , je vais sur whatsapp pour pouvoir communiquer avec des personnes importantes pour moi – mais ça ne va plus loin !

La consultation des réseaux est chronophage car elle entraine toute une cascade de liens pas forcément intéressants !

Alors je consulte ce qui me touche et c’est tout… moins devant l’écran et plus dans la vie !

Le conseil que tu donnerais à une personne qui souhaiterait devenir professeur (de français) ?

Les clés que je donne à mes stagiaires pour réussir dans ce métier me semblent des évidences : aimer les mots, avoir envie de transmettre et s’adapter en toute humilité. Le prof n’a pas le savoir suprême ! Il n’est pas là non plus pour aimer ses élèves mais créer un lien de confiance et de respect est indispensable.

Le respect c’est un dû que le professeur construit à pas menus pour que ses graines d’élèves poussent droits et drus. Sous le feu des Lumières, le professeur dispense les clés du savoir en les arrosant de lectures patrimoniales ou actuelles, à grands renforts de tuteurs méthodo et mémo. Ensemble, on construit un lien en allant chercher au fond de soi, ces petits bouts d’innocence au milieu de l’âge bête de l’adolescence – on s’autobiographie et on reconstitue le puzzle de soi, en scellant un pacte : celui du respect, de soi et de l’autre.

Quels romans veux-tu faire découvrir à tes élèves pour cette rentrée 2021 ?

Les découvertes en classe sont généralement liées aux programmes, mais je profite aussi du ¼ heure lecture et de temps de lecture offerte pour partager et faire vivre mes coups de cœur. Pour l’aventure en 6ème, j’adore travailler avec Harry Potter à l’école des sorciers – c’est un univers riche qui ouvre de multiples possibles, en général, ils réclament la suite ! Je prévois également un échange avec des CM2 autour de thématiques, comme le voyage, la métamorphose et j’aimerais garder une trace des lectures à la façon d’un entomologiste (inspi tétraslire !) – Je débuterai l’année avec un album intitulé « Arrête de lire » pour inciter mes 6ème à faire tout le contraire ! Avec les 4ème les lectures seront assez axées autour de récits courts : nouvelles réalistes et fantastiques dont Le Horla de Maupassant, un classique qui fonctionne bien et un recueil d’Horowitz La photo qui tue, dans lequel les élèves iront piocher une page qui fait peur qu’ils liront dans le noir ! Je réfléchis aussi à une lecture cursive d’un roman d’amour au choix parmi une liste avec une restitution originale sous la forme d’une fiche meetic ? Et en 3ème, il y aura des nouvelles à chute pour démarrer l’année, des romans autobiographiques et un petit roman épistolaire de K. Kressman Taylor, Inconnu à cette adresse que j’aborderai mis en scène par le Lucernaire.

Ta façon d’enseigner me plaît énormément (j’ai eu le droit il y a quelques années d’assister à l’un de ses cours!). Comment conçois-tu l’enseignement ?

Enseigner, c’est d’abord échanger ! Le savoir ne peut pas être que descendant. Certes certaines notions le sont forcément et la méthode inductive a ses limites… L’enseignant doit s’adapter …

Dans apprendre il y a prendre : prendre part, prendre en compte, à bras le corps.

L’élève est au cœur de l’enseignement et il y participe totalement à mon sens ! Je pense sincèrement que les élèves ne peuvent pas apprendre et s’approprier les savoirs s’ils ne sont pas acteurs de leurs apprentissages. La répétition sous des formes plus ou moins variées est également une clé. Grâce au ¼ heure de lecture par exemple, moment de partage et de lecture plaisir, certains apprivoisent les livres et apprennent à les aimer !

Le ludique peut parfois débloquer des situations compliquées.

Pour moi enseigner, c’est donner la matière première et surtout des outils pour s’en servir. Je travaille beaucoup sur la méthodo, le pas à pas, les comment faire … ? Cette année par exemple, les élèves ont réalisé leur orthok/ Mes mots mémo – un mini carnet avec des astuces leur permettant d’éviter leurs erreurs récurrentes.

Quand un gamin capte une notion après plusieurs échecs et s’exclame tel Archimède et son eurêka, « ah mais c’est facile en fait ! », c’est le pied !

Un gamin impliqué c’est un gamin qui progresse, et j’aime me décarcasser pour trouver ce qui va l’aider à avancer !

Tu t’amuses beaucoup avec tes élèves pour parler des romans Harry Potter par exemple. Peux-tu nous raconter comment se passe un cours sur ce thème ?

Pour la séquence HP, je ne fais pas dans la demi-mesure ! Au fil des années et des idées repiquées de ci de là (merci en particulier à Céline !), j’embarque mes petits 6ème dans la magie de Poudlard en mode sorcière ! J’enfile ma cape et d’un coup de baguette magique, je distribue les lettres d’admission, les billets pour la voie 9 ¾, les élèves passent à travers le mur du photobooth, sous le choixpeau … La coopération est au cœur de cette séquence : ensemble, ils créent la devise de leur maison et on compte les points pour la coupe des quatre maisons … en dégustant des dragées surprises de Bertie Crochue, on réalise des baguettes magiques avec lesquelles les élèves écrivent un grimoire à partir d’objets magiques, potions…

J’adore !

Si tu devais citer une phrase ou un passage d’un roman, ça serait lequel ? Et pourquoi ?

J’hésite entre l’incipit d’Aurélien d’Aragon, « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide » qui initie paradoxalement une des plus belles histoires d’amour de la littérature française et un extrait d’une tirade de Perdican dans On ne badine pas avec l’amour de Musset dont la fin est sublime « tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; […] mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. »

De quoi rêves-tu pour la suite ?

Nerval a écrit « Le rêve est une autre vie ». Alors dans cette vie ou une autre, je rêverais de publier un bouquin. En prépa, j’ai écrit un recueil de poèmes qui a participé à un concours de jeunes talents. Pour le mariage de mon frère, j’ai écrit sa bio avec l’aide de ma maman et pour mes filles, j’ai écrit des petites histoires… J’ai inventé à nos débuts avec mon chéri, une nouvelle SF. Pour le De temps en temps, je jette des mots, j’écris une page ou deux sans planifier, juste au fil du stylo ; c’est décousu ! Mais peut-être qu’un jour tous ces petits bouts de bric et de broc compilés deviendront un livre et feront de moi un auteur …

Photographies de Nathalie Masson